Aller au-delà des négativités

Dans toutes les écoles du bouddhisme tibétain, il existe une pratique de base pour purifier la négativité : Vajrasattva, ou Dorje Sempa en tibétain, qui se traduit littéralement par « Être de diamant ». Cette pratique est considérée comme exceptionnellement puissante, dotée de la capacité de purifier toute faute commise par un pratiquant.

Le cœur de la pratique réside dans la récitation du mantra de 100 syllabes de Dorje Sempa. Une répétition quotidienne régulière d’au moins vingt-et-une fois est considérée comme particulièrement efficace, car elle affaiblit l’emprise du karma négatif et des habitudes enracinées, et les empêche de se solidifier en schémas plus solides susceptibles d’entraver le progrès. Les bienfaits de cette pratique vont bien au-delà de la négativité actuelle. La pratique a le pouvoir de dissoudre le karma négatif et les obscurcissements accumulés au cours des vies antérieures, ouvrant ainsi la voie à un avenir plus positif et plus serein.

« Le mantra de cent syllabes est la quintessence de l’esprit de tous les Sugatas. Il purifie toutes les violations, toutes les brèches, toutes les obscurités conceptuelles.

C’est la confession suprême. Récité cent huit fois de suite, il répare toutes les détériorations et ruptures, et délivre de la chute dans les trois mondes inférieurs.

Le yogi qui en fait sa pratique quotidienne sera, dès cette vie même, considéré et protégé par tous les bouddhas des trois temps comme le meilleur de leurs disciples.

À sa mort, n’en doutez pas, il deviendra leur héritier suprême. »

 

(Le chemin de la grande perfection, Patrul Rinpoche)